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Panorama DossierLes mouvements traditionnels de bétail : un défi de taille pour le contrôle de la fièvre aphteuse dans la région du Mékong

Dossier Posté sur 2019-01-22 18:39:29

Les mouvements traditionnels de bétail : un défi de taille pour le contrôle de la fièvre aphteuse dans la région du Mékong

Auteurs

Ronello C. Abila, Représentant sous-régional de l’OIE pour l’Asie du Sud-Est

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Grâce à sa Représentation sous-régionale en Asie du Sud-Est, l’OIE travaille en étroite collaboration avec les Membres de la Campagne de lutte contre la fièvre aphteuse en Asie du Sud-Est et en Chine (SEACFMD) pour combattre la fièvre aphteuse dans la région du Mékong. Les risques que posent les mouvements traditionnels de bétail (notamment de buffles) dans cette région est l’un des plus gros problèmes à résoudre.

Les déplacements sur de courtes distances au niveau local, essentiellement pour la mise au pâturage et l’abreuvement des animaux, ainsi que les déplacements au-delà des frontières pour le commerce des animaux, représentent les deux principaux types de mouvements.

Les déplacements au niveau local peuvent impliquer un certain nombre de villages ou de districts, selon le paysage et les barrières géographiques naturelles, et peuvent donc contribuer à faire circuler le virus de la fièvre aphteuse localement dans un contexte endémique. Il est possible que la persistance du sérotype O Myanmar/98 et sa propagation locale dans la région centrale du Myanmar soient dus aux mouvements locaux de bétail.

Les déplacements transfrontaliers de bétail à des fins commerciales constituent un facteur de risque plus complexe. Les sérotypes O et A de la fièvre aphteuse originaires de l’Asie du Sud-Est pourraient s’être propagés en Chine et en Mongolie de cette manière. L’introduction récente du virus de la fièvre aphteuse (FMDV) India/2001/d en Asie du Sud-Est, en Chine et en Mongolie depuis le sous-continent indien pourrait aussi résulter de mouvements commerciaux transfrontaliers.

Pour mieux comprendre ces trajectoires, l’OIE a réalisé deux études :

  • en 2015, une étude des mouvements de bétail et des flux commerciaux dans la sous-région du bassin du Mékong [1]
  • en 2017, une analyse de risque sur l’incursion de virus exotiques de la fièvre aphteuse en Asie du Sud-Est [2].

L’OIE a aussi amené les Délégués OIE de la région du Mékong à signer une déclaration commune sur des procédures d’harmonisation pour les mouvements d’animaux, afin de développer, de renforcer et d’améliorer les procédures de gestion des mouvements d’animaux et de leurs produits dans chacun des pays concernés. L’objectif est de faciliter le contrôle des maladies animales au-delà des frontières, d’améliorer la sécurité sanitaire des aliments et de promouvoir la sécurité sanitaire des échanges commerciaux, conformément aux critères énoncés dans le Code sanitaire pour les animaux terrestres [3], afin de protéger la santé des animaux et la santé publique dans la région de l’Asie du Sud-Est.

http://dx.doi.org/10.20506/bull.2018.2.2866

Références

  1. Smith P., Bourgeois Lüthi N., Li Huachun, Kyaw Naing Oo, Aloun Phonvisay, Sith Premashthira, Abila R., Widders P., Kukreja K. & Miller C. (2015). – Movement pathways and market chains of large ruminants in the Greater Mekong Sub-Region. Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
  2. Bartels C., Afonso J., Sieng S. & McLaws M. (2017). – Risk analysis on incursion of exotic FMD viruses into Southeast Asia. Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
  3. Organisation mondiale de la santé animale (OIE) (2017). – Code sanitaire pour les animaux terrestres.

Informations relatives à l'article

  • Les mesures de la Chine pour prévenir et contrôler l’infection par le DIV1