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Panorama PerspectivesLa force du travail en partenariat

Perspectives Posté sur 2021-10-05 13:37:16

La force du travail en partenariat

Auteurs

K. Sumption (1)* & J.-P. Dop (2)

(1) Vétérinaire en chef, Service de la santé animale, Division de la production et de la santé animales, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
(2) Directeur général adjoint “Affaires institutionnelles et Actions régionales”, Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

* Contact auteurs : CVO@fao.org

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE ou de la FAO quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE ou la FAO par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sont des partenaires de longue date puisqu’elles travaillent ensemble depuis sept décennies sur la gestion des risques sanitaires encourus par les animaux terrestres et les animaux aquatiques. Depuis 2004, leurs initiatives se traduisent plus précisément par un Cadre mondial pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontalières (GF-TADs) (1), et depuis 2010, par le concept « Une seule santé » qui, au travers d’un accord « Tripartite » incluant l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’intéresse aux risques sanitaires à l’interface humains/animaux/environnement.

Les actions du GF-TADs ont été importantes pour élaborer des stratégies et coordonner les actions à l’échelle mondiale et régionale afin de promouvoir et soutenir les initiatives nationales de lutte contre des menaces sanitaires mondiales classées prioritaires à cause de leurs conséquences catastrophiques sur l’économie et les moyens de subsistance (il s’agit de la fièvre aphteuse, de la peste des petits ruminants, de la peste bovine et de la peste porcine africaine) et contre d’autres maladies jugées prioritaires par les comités régionaux du GF-TADs. En ce qui concerne l’approche « Une seule santé », l’Alliance Tripartite a conduit l’effort international de lutte contre le problème de la résistance aux agents antimicrobiens. Les zoonoses prioritaires, notamment la rage, l’influenza aviaire et la tuberculose, relèvent de ces deux initiatives en fonction du degré d’implication des services de santé animale dans la gestion de ces maladies.

Cet engagement fait face à un obstacle majeur, à savoir la pauvreté des données évaluant l’incidence des maladies animales sur l’efficacité des systèmes de production animale et des circuits alimentaires, ainsi que les répercussions sur la nutrition, la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la santé de l’homme (nutrition, zoonoses et antibiorésistance confondues). La FAO recueille des données relatives à la production, aux intrants et aux extrants de systèmes agricoles couvrant 245 territoires qui, conjuguées aux informations sanitaires collectées par l’OIE et aux informations fournies par l’OMS sur la santé humaine, produisent des éléments sérieux sur la répartition des maladies. Ces données peuvent tout à fait servir d’indicateurs précieux, mais une évaluation plus fine du poids de la maladie et un retour sur investissement des mesures de contrôle, pourraient véritablement permettre une meilleure définition des priorités par les secteurs publics et privés au niveau national, et par les communautés économiques et institutions financières au niveau régional.

Dans le cadre du GF-TADs, la FAO et l’OIE se donnent pour mission d’aider à une meilleure prise de décision quant aux investissements prioritaires au niveau régional et national, et de faire en sorte que les maladies animales fassent l’objet d’une plus grande attention grâce à une meilleure connaissance de leur incidence sur le développement économique et social. Une connaissance plus approfondie dans ce domaine permettra aussi de mieux comprendre comment une baisse des risques zoosanitaires peut réduire les effets sur l’environnement, et incitera à investir dans la santé animale pour contribuer à l’effort de lutte contre le réchauffement climatique. Des initiatives, telles que le programme sur « L’impact mondial des maladies animales » (GBADs) évaluant le poids des maladies animales dans le monde, pourraient être utiles dans ce sens.

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(1) GF-TADs : Cadre mondial pour le contrôle progressif des maladies animales transfrontalières est une initiative conjointe de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui s’efforce de favoriser des alliances mondiales et régionales pour lutter contre les maladies animales transfrontalières, de veiller à renforcer les moyens d’action et d’aider à mettre en place des programmes de contrôle spécifiques pour certaines maladies animales transfrontalières en tenant compte des priorités au niveau mondial et au niveau régional.

https://doi.org/10.20506/bull.2021.1.3253

Informations relatives à l'article

  • Plan de travail sur l’antibiorésistance dans l’aquaculture

  • De nouvelles initiatives pour proposer des modules d’e-learning sur la santé des animaux aquatiques

  • Le réseau scientifique de l’OMSA pour la santé des animaux aquatiques