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Panorama PerspectivesDe l’utilité du programme GBADs

Perspectives Posté sur 2021-08-16 11:21:36

De l’utilité du programme GBADs

Auteurs

J. Rushton (1)*, W.T. Jemberu (2,3) & D. Grace Randolph (4,5)

(1) Director of the Global Burden of Animal Diseases (GBADs) Programme, Institute of Infection, Veterinary and Ecological Sciences, University of Liverpool (Royaume-Uni).
(2) Research fellow for GBADs, International Livestock Research Institute, Addis Abeba (Éthiopie).
(3) Associate professor of veterinary epidemiology and animal health economics, University of Gondar (Éthiopie).
(4) Senior scientist and GBADs Disease Prioritisation Theme Lead, International Livestock Research Institute, Nairobi (Kenya).
(5) Professor of Food Safety Systems, University of Greenwich, Londres (Royaume-Uni).

* Contact auteurs : j.rushton@liverpool.ac.uk

Les désignations et dénominations utilisées et la présentation des données figurant dans cet article ne reflètent aucune prise de position de l’OIE quant au statut légal de quelque pays, territoire, ville ou zone que ce soit, à leurs autorités, aux délimitations de leur territoire ou au tracé de leurs frontières.
Les auteurs sont seuls responsables des opinions exprimées dans cet article. La mention de sociétés spécifiques ou de produits enregistrés par un fabricant, qu’ils soient ou non protégés par une marque, ne signifie pas que ceux-ci sont recommandés ou soutenus par l’OIE par rapport à d’autres similaires qui ne seraient pas mentionnés.

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Ce qui ne peut être quantifié ne peut être géré. Le poids des maladies animales est considéré comme colossal, mais il est rarement quantifié. L’élevage représente 40 % de la valeur de l’agriculture mondiale et constitue un revenu pour 1,3 milliard d’individus, la plupart dans des pays pauvres. Il est impératif de mieux comprendre les conséquences des maladies animales.

Les Services vétérinaires financés par des fonds publics se concentrent principalement sur les maladies animales hautement contagieuses qui ont des répercussions sur la société en termes d’échanges, d’approvisionnement alimentaire, de productivité des exploitations, ou qui, parfois, entraînent directement des problèmes de santé humaine. Mais, hormis ces maladies, les éleveurs doivent assumer, seuls, toutes sortes de problèmes de santé et de bien-être animal, parmi lesquelles les maladies endémiques, les problèmes liés à la nutrition et au changement climatique ou encore les accidents. Les petits éleveurs, en particulier, ont un accès insuffisant aux services et aux produits de santé animale en raison des contraintes sociales, financières et géographiques, selon différentes combinaisons.

Le programme « L’impact mondial des maladies animales » (GBADs) servira à évaluer l’importance économique des animaux. Il réunira des données sur le manque à gagner que les déficiences en matière de santé et de bien-être animal engendrent pour les ménages, ainsi que sur les frais vétérinaires. L’analyse de ces données révélera où des ressources sont affectées de manière inadéquate et ne répondent pas aux besoins sociaux, économiques et selon le sexe des éleveurs. Le GBADs fournira les bases de programmes véritablement durables, destinés aux systèmes vétérinaires, avec l’objectif d’améliorer la santé et le bien-être du bétail, ce qui accroîtra les chances de revenus des éleveurs, hommes et femmes.

© OIE/M.M Kung’u

Madame Pérez, une éleveuse pauvre vivant en altitude dans les Andes, ne recevait aucune aide pour son troupeau. Un projet de développement a constaté un problème de parasites et a formé des paraprofessionnels vétérinaires à l’utilisation des médicaments antiparasitaires. En Éthiopie, Monsieur Assefa possède un chien pour garder sa propriété. En l’absence de vaccins canins disponibles, celui-ci pourrait être vecteur de la rage et mettre en danger l’enfant et le bœuf de Monsieur Assefa.

Les données que fournira le programme GBADs viendront appuyer des initiatives visant à résoudre ce type de problèmes auxquels les petits éleveurs sont confrontés, car elles permettront de calculer le niveau d’investissement nécessaire ainsi que le retour sur investissement en termes d’effets financiers, économiques et sociaux.
 

https://doi.org/10.20506/bull.2021.1.3251

Informations relatives à l'article

  • Plan de travail sur l’antibiorésistance dans l’aquaculture

  • De nouvelles initiatives pour proposer des modules d’e-learning sur la santé des animaux aquatiques

  • Le réseau scientifique de l’OMSA pour la santé des animaux aquatiques